Les aides de l'État

Travaux non déclarés: quels sont les risques et pour qui?

  • 1-Qui risque des poursuites lors d’une construction illégale?

Après de nombreuses jurisprudences auprès des tribunaux, il est ressorti que l’ensemble des acteurs liés à l’acte de bâtir sont considérés et sanctionnés au même titre.

Le non respect des dispositions liées aux autorisations de bâtir constitue un délit et peut entraîner des poursuites judiciaires devant le tribunal correctionnel.

Les poursuites peuvent êtres exercées à l’encontre de tous les responsables des travaux en infraction dite construction illégale :

  • Le propriétaire
  • Le bénéficiaire
  • L’architecte
  • L’entrepreneur
  • La personne ayant exécuté les travaux

Cette liste précise un ordre qui n’a pas de valeur de niveau de responsabilité mais la part de responsabilité est souvent in-solidium, cela signifie solidaire et égale. Après il en déprendra de l’habilité des avocats à défendre les intérêts de chacun.

  • 2-Quels sont les sanctions pénales, fiscales, administratives et civiles? :​

Afin de régulariser la situation auprès des services de l’urbanisme, le propriétaire devra monter un dossier complet de permis de construire incluant les travaux déjà réalisés et les travaux éventuellement à venir. Pour se faire, la commune met à disposition des formulaires accompagnés de notices explicatives. En cas de doute sur le régime d’autorisation applicable à son projet, il est toujours préférable de demander un permis de construire car si les travaux ne nécessitent aucune autorisation, la demande n’aura pas d’objet et les travaux ne pourront pas être refusés par la mairie. Par ailleurs, si les travaux relèvent du régime de la déclaration préalable, le permis sera considéré comme une déclaration.

Permisdetravaux.com vous accompagne dans votre dossier de régularisation avec la mission « Sérénité « 

En cas d’absence d’autorisation d’urbanisme ou de non-respect des règles d’urbanisme, le propriétaire encourra des sanctions pénales, civiles, fiscales et administratives :

  • Au niveau pénal, les sanctions sont lourdes pour le propriétaire puisqu’elles peuvent aller jusqu’à 300.000 € d’amende et 6 mois de prison en cas de récidive. Le fait de régulariser la situation juridique a posteriori n’annule pas pour autant l’infraction commise et le propriétaire sera tout de même susceptible d’être sanctionné. Il existe cependant un délai de prescription d’une durée de 6 ans à compter de la date d’achèvement des travaux, au delà toute action au niveau pénal sera prescrite.
  • Au niveau civil, toute action en responsabilité civile peut être engagée dans un délai de 10 ans après l’achèvement des travaux s’il n’y a pas eu de demande d’autorisation, après quoi elle sera prescrite. En cas de demande effective d’autorisation mais de non conformité au permis délivré, l’action en responsabilité civile est prescrite 5 ans après l’achèvement des travaux. Cette action peut être engagée par toute personne physique ou morale subissant un préjudice du fait des travaux litigieux comme par exemple un voisin. La commune peut également engager une action en responsabilité civile dans un délai de 10 ans à compter de l’achèvement des travaux. Elle pourra demander la démolition de l’ouvrage ou sa mise en conformité.
  • Au niveau fiscal, l’imposition est due et ce même si la construction est illégale ou non conforme. L’administration fiscale se base sur les renseignements dont elle dispose pour déterminer les taxes et impôts dus par le contribuable mais si ce dernier ne lui a pas communiqué toutes les informations nécessaires, elle ne pourra pas établir le montant réel des impôts dont il devra s’acquitter. Il s’agit d’une fraude sanctionnable à tout moment, mais il est possible de régulariser sa situation.
  • -Taxe d’aménagement : il s’agit d’une taxe fixée par la commune, le département ou la région, due lors du dépôt du permis de construire. Dans ce cas elle sera acquittée lors de la régularisation, sachant qu’elle peut être majorée à hauteur de 80% du montant dû.
  • -Taxe foncière et taxe d’habitation : ces taxes sont établies en fonction de la situation du bien concerné au 1er janvier de l’année de l’imposition. Le redevable peut, sans sanction, régulariser sa situation jusqu’au 31 décembre de l’année en cours mais bien souvent cette régularisation n’intervient que bien plus tard. Le montant de cette régularisation sera d’un maximum de quatre fois le montant du rôle de l’année en cours.
    Le délai de prescription fiscale est de 6 ans.
  • Au niveau administratif, les sanctions peuvent relever du contentieux mais peuvent aussi porter sur l’impossibilité par la suite d’obtenir des autorisations de travaux portant sur ce même bien.

Si la construction est non conforme au permis de construire délivré, une action contentieuse peut être engagée auprès du Tribunal Administratif contre le propriétaire en vue d’annuler ce permis. Le délai de forclusion de cette action en annulation est de 1 an suivant l’achèvement des travaux.

Si la construction initiale est réalisée sans permis de construire, l’administration pourra refuser toute demande d’autorisation de travaux sur cette construction tant que la situation initiale ne sera pas régularisée. Le propriétaire doit donc demander une autorisation d’urbanisme pour l’ensemble des constructions réalisées et en projet. L’administration sera en droit de refuser l’ensemble du projet et les conséquences seront graves puisqu’il faudra alors démolir les anciens travaux réalisés afin de remettre les constructions dans leur état d’origine.

Par ailleurs, l’Administration peut s’opposer à ce que la construction soit raccordée au réseau ou soit reconstruite en cas de sinistre. Ces deux interdictions sont imprescriptibles.

Ainsi, en cas d’absence, d’irrégularité ou de non-conformité d’une construction, son raccordement ou sa reconstruction après sinistre reste à la discrétion de la commune.

Permisdetravaux.com vous accompagne dans votre dossier de régularisation avec la mission « Sérénité «